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[i57i]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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DXXXIl [CCXIX]. — [Plomb pour la reparation des fontaines de la Ville.]
i" décembre 1571. (A, fol. 284 r°; B, fol. 160 v°.)
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#e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
"Guillaume Guillain, Maistre des asuvres de massonnerye de lad. Ville, et Guillaume Laurent'1', plombier'2' et fontenier d'icelle Ville, nous vous mandons que de quinze grandz saulmons de plomb qui ont esté mis et renduz dans la plomberye'3' de lad. Ville, le premier jour d'Aoust mil v° lxxi, et qui ont esté poisez aud. lieu, en la presence de Monsieur de Cressé, l'ung des Eschevins de lad. Ville, et en voz presences, lesquelz se sont trouvez du poix de vingt ung mil cent quatre vingtz livres dudict plomb, plus deux saulmons d'estaing du pois de sept cens trente deux livres, pour faire de la soul-dure, tous lesquelz saulmons d'estaing et plomb'4'
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ont esté achaptez des deniers de lad.Ville, pour la reparation des fontaines, portes et aultres lieulx delad. Ville; pour ces causes, nous vous deffendons et enjoignons de ne laisser transporter ny enlever aulcun plomb, estaing ou soudure, pour mectre en quelque lieu que ce soit, que préalablement il 11e soit pesé et enregistré en ung registre, qui pour ce faire est ordonné, et declarer le pois et quel ouvraige et en quel lieu led. plomb et estain auront esté employez, pour après, led. registre veu et confronté au pois dudict plomb et estaing qui a esté mis en lad. plomberie, en ordonner comme de raison; et le tout sur peine de s'en prendre à voz propres et privez noms.
"Faict au Bureau de la Ville, le premier jour de Decembre mil v° soixante et unze."
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«Les paveurs ne mectent suffisamment du sable à l'assiette des pavez, mais avec led. sable y a grand partie de boues et fanges provenante do quant ilz lievent le pavé des rues pour le reffaire, et qui demeure avec led. sable, qui cause quo les pavez ne sont bien assis.
"Les paveurs ne font l'assiette dudict pavé en assez bonne liaison, et sy n'est assez battu ny liez, pour se rendre plus ferme et plus fort aux fardeaulx qui passent dessus lesdictz pavez.
"Les paveurs, quant ilz trouvent cn quelque rue ung lieu où il y a de bon sable, ilz font une fosse qu'ilz nomment ung pastez et tirent le sable, et puis remplissent la fosse de gravois ou immondices, chose qui n'est sy ferme que le sable qu'ilz ont osté, qui cause une ruyne au pavé qui est faict sur ladicte fosse.
"Les paveurs ne font assez bien les pantes des ruisseaulx et n'y assaisent les pavez et caniveaulx ainsy qu'il apartient.
"Les paveurs relovent les pavez contre les maisons, pour leur bailler plus grant revers, ce qui est deffendu par l'ordonnance, et qui est d'importance pour les gens de pied ot de cheval.
"Toutes lesquelles, choses faictes comme dessus ne sont de bonne durée, à faulte de bien joindre et asseoir lesd, pavez en bon sable bien battu et bien liez, ainsy qu'il appartient, pour porter et soustenir les fardeaux qui passent sur lesdictz pavez, de sorte que par lesd, faultes le pavé est tost ouvert et defformé, se dessemble le plus souvent, qui cause uno grand ruyne ausdicles rues. Et bien souvent, troys sepmaines ou ung mois après qu'il a esté faict, se trouvent de grandz troux et ouvertures, qui est cause de grand ruyne à faulte de reslablir lesd, troux et ouvertures. Les paveurs de la Ville de Paris ne veullent, en quelque sorte que co soit, reffaire les troux qui se font au pavé des rues, mais arrachent entierement los pavez depuis le coing d'une rue jusques à l'autre, et bien souvent jusques entre les maisons, ou on quelques lieulx, à deux ou trois piedz près desd, maisons, soubz l'ombre d'un troux ou deux qui sera devant une maison, chose qui faict perdre et gaster beaucoup de pavé, en arraschant et rosbattant les pavez desdites rues, chose qui cousté beaucoup au publicq, et qui est de grans frais et despens.
tt Que les commissaires visitteront les maisons où il n'y a point d'aisances, pour contraindre les proprietaires d'en faire faire. Et ne pouront les maçons diviser une maison sans y faire aisance, sur peine de s'en prandre à eux.
"Les rues qui ne sont pavez, lo seront à la dilligence du Procureur du Roy et aux despens de qui il apartiendra.
-Faict à Paris en l'hostel de Montmorency, le sixiesme Decembre l'an mil cinq cens soixante et unze.i> Signé : "Montmorency, Pui-Lir-PE de Lenoncourt, J. Hurault, de Bataille, A. de Thou , A. Fumée, Rogier, Myron, Marcel, Solly, Boucquet, de Cressé, Leclerc, Lescallopier, Perrot et Colletet». (Archives nat., II 1881.)
--) Il existe, sous la date du 3 juillet 1571, un certificat donné par Guillaume Guillain et Charles Lecomte, maîtres des œuvres de maçonnerie et de charpenterie de la Villo, dos travaux do plomberie exécutés à l'Hotel de Ville, du 28 octobre 1568 au 24 avril 1 571, par Guillaume Laurent, plombier et fontainier. A cet acte est annexé un mandement du Prévôt des Marchands et des Echevins ordonnant au Receveur François de Vigny de payer 4o livres 7 sous tournois pour lesdits travaux, ainsi que la quittance de Guillaume Laurent, datée du io décembre 1571. (Archive» nat., H 2o652.)
<-) Var. "plombiniern (A).
!-' Var. -pellomerye» (A).
<-> Var. spellon» (A).
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5o.
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